Aujourd’hui, le patron de LFI rappelle que « l’appel à l’insurrection est puni » par le code pénal après la tribune de généraux dans Valeurs actuelles…
Depuis quelques jours, une tribune obsède particulièrement Jean-Luc Mélenchon. Il s’agit de la lettre ouverte signée par plus de 1.000 militaires dont 20 généraux à la retraite, publiée sur le site Place d’armes qui est géré par Jean-Pierre Fabre-Bernadac, ancien officier de l’armée de terre avant d’être reprise par Valeurs Actuelles le 21 avril. Le fameux texte dénonce un « délitement qui frappe notre patrie», évoque la possibilité d’une « guerre civile » et apporte son soutien aux « politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation ».
Le président de la France Insoumise (LFI), à qui il a été reproché de s’émouvoir de la publication de cette tribune et non du meurtre d’une policière mère de famille, égorgée vendredi aux cris de Allahu akbar à Rambouillet, dénonce un « appel factieux ».
Les appels à l’insurrection de Mélenchon
Suite à la publication du texte, le tenant de la VI ème République s’est empressé de rappeler le droit : « L’appel à l’insurrection est puni par les articles 412-4 et 412-6 du code pénal » et indique avoir saisi le procureur de la République, au nom de son mouvement La France insoumise (LFI) et en vertu de « l’article 40 du code de procédure pénale ».
Comme le rappelle Valeurs actuelles, Jean-Luc Mélenchon avait pourtant défendu de nombreuses fois par le passé l’appel à l’insurrection, qu’il a qualifié plusieurs fois sur Twitter de « devoir », en référence à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793. Cette constitution n’a pourtant jamais été appliquée et n’a aucune valeur juridique.
Dans la constitution de 1793 qui fonde la République, l’insurrection est un droit et un devoir. Vous ne pouvez pas empêcher des gens comme moi de penser que les attitudes d’insurrection personnelle sont la garantie pour que vive la flamme de la République. #StopLawfare
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 19, 2019
Passionné par la Révolution française, l’ancien socialiste confiait d’ailleurs au Journal du dimanche, en octobre 2016, regretter ne pas avoir eu 20 ans à cette période, pour « être présent dans les événements révolutionnaires ». En décembre 2018, aux prémices du mouvement des « gilets jaunes », Jean-Luc Mélenchon avait également multiplié les références à 1789 et Maximilien Robespierre lors d’un déplacement à Bordeaux, comme le rapportait L’Obs à l’époque. Il avait également cité le fameux article 35 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793, qui légitime l’insurrection populaire.
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