« Raciste », « sexiste », « grossophobe » : à peine décédé, le prince Philip est accusé de tous les maux par la presse française

Par Augustin
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Tandis que le monde entier rend hommage au défunt époux de la Reine Élisabeth II, de grands quotidiens de la presse française n’hésitent pas à accuser le prince consort de racisme ou de sexisme … 

« Lorsqu’un célèbre homme blanc hétéro meurt, si votre premier instinct n’est pas d’aller sur Twitter pour jubiler et détruire sa réputation, vous n’avez clairement aucune idée de ce qu’il faut pour être un être humain progressiste et compatissant », écrit Titania Mcgrath sur son compte Twitter. Le personnage fictif de l’humoriste Andrew Doyle, connu surtout pour faire la satire de la mouvance woke signe son tweet du hashtag #LoveWins, l’amour triomphe.

Le Prince Philip, tout juste décédé à l’âge de 99 ans n’a pas échappé à une « enquête de moralité » de la part d’une presse française quasi-militante. Alors que les hommages commençaient tout juste à affluer, Emmanuel Macron, saluant la « vie exemplaire » du prince consort, certains quotidiens reconnus ont préféré mettre en avant une face supposée plus sombre du personnage.

Le Monde a ouvert le bal, en publiant un article prenant le titre « Philip, prince des bourdes », moins de 30 minutes après l’annonce officielle du décès sur le compte Twitter de la famille royale.

Le texte reprochait notamment au défunt d’avoir fait preuve d’une « certaine condescendance aristocratique, voire de xénophobie ou de racisme impérial » sa vie durant. Et le quotidien de lister les boutades si britanniques qui ont fait la réputation du prince pendant des années, qualifiant certaines de « remarques franchement déplacées, voire stupides ».

Les lignes du quotidien ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux, soulevant notamment l’indignation de Raphaël Enthoven. Le philosophe a ainsi comparé « l’humour anglais » du prince Philip avec « la connerie woke » promue, selon lui, par ce type d’article.

Le journaliste Jean-Christophe Buisson a lui aussi pointé du doigt le quotidien dont il qualifie la pratique de « dégoûtante ».

L’agence de presse AFP a quant à elle réalisé une compilation des blagues formulées par le Prince Philip au cours de sa vie. Celles-ci ont été reprises dans un article de Ouest France qui affirme que ces « plaisanteries parfois de mauvais goût pourraient facilement être qualifiées de racistes ou de sexistes aujourd’hui ».

L’Obs y a ajouté sa touche personnelle, dénonçant tout à la fois le « racisme », la « grossophobie », le « validisme », le « sexisme » et la « xénophobie » censés transpirer des plaisanteries du prince consort. Le tout couronné de « manque de finesse et mépris ». Et l’incontournable site d’enquêtes de gauche Médiapart de titrer : « Le prince Philip ne fut pas qu’un gaffeur méprisant et raciste… »

Plutôt que de s’appesantir sur les maladresses ou les propos soit-disant déplacés du Prince Philip, les médias auraient pu mettre en avant l’humour du Prince Philip ainsi que son dévouement à la couronne. Telle fut en tout cas la ligne des journaux britanniques.

 

  • Crédits photo : Wikimedia Commons CC.

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