Le planning familial défend le droit d’avoir “plusieurs amoureux-euses”

Par Augustin
815 vues

Cette semaine, l’association féministe a publié un visuel sur sa page Facebook indiquant que les enfants ont « le droit d’avoir plusieurs amoureux-euses ». Une prise de position qui fait réagir.

« Savoir que j’ai le droit de jouer dans la cour de récré, c’est bien. Savoir que j’ai le droit d’avoir plusieurs amoureux-euses aussi. » Ce slogan accompagné d’un visuel et publié la semaine dernière sur Facebook par le planning familiale pose question. Est-il vraiment opportun de mettre sur le même plan le droit à jouer dans la cour de récré et celui d’avoir plusieurs amoureux ou amoureuses, ou les deux à la fois ?

Pas un poisson d’avril.

C’est dans le cadre d’une campagne d’éducation à la vie affective et sexuelle lancée le 1er septembre que cette affiche a été élaborée. Depuis cette date, le Planning familial « relaie régulièrement sur ses réseaux sociaux des visuels édités par un ” groupe de jeunes ” avec l’aval du bureau national de l’organisation » indique Le Figaro. Ces images et ces slogans conçus par des jeunes et pour les jeunes n’est pas du goût de tout le monde. Certains internautes ont fait savoir en commentaires sur Facebook leur mécontentement face à ce visuel.  Beaucoup y voient une dérive idéologique : « Et donc, les mêmes impôts qui servent à payer cette propagande de destruction de la famille, sont ceux qui serviront à payer les pensions des mamans sans maris, des enfants sans papas, les psys des enfants rendu fous par ce discours délirant… quel bel avenir! » ; « l’allusion au fait de pouvoir avoir plusieurs amoureux ou amoureuses empeste le prosélytisme…. ». D’autres internautes, abasourdis, ironisent sur le fait que la blague est trop avancée pour être un poisson d’avril. Des élus ont également donné leur avis, à l’instar du député (LREM) François Jolivet : « Laissez donc les enfants se construire en liberté, plutôt que de les instrumentaliser à des fins idéologiques. » Il rappelle en outre que l’emploi de l’écriture inclusive (contre laquelle il vient de déposer une proposition de loi, soutenue par plus d’une centaine de députés) par le Planning familial est ancien déjà, et témoigne d’une prise de position claire de la part de l’organisation.

Bien rares sont les commentaires défendant cette communication du planning familial : « Je vous soutiens, beaucoup de commentaires sont affreux alors que votre message se veut bienveillant » ; « Bravo Le Planning Familial ! Il est plus que temps d’interroger les modèles amoureux que l’on impose aux enfants dans la construction et la perpétuation du système patriarcal ! »

La publication sur la page Facebook de l’association s’accompagne d’un texte mettant en cause les contes de fée qu’on lit aux enfants et qui finissent par « la princesse épousant le prince (…) et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Dans un billet d’humeur publié dans Marianne, David Desgouilles s’interroge sur les motivations de l’association : « Reconnaissons que cette allusion aux contes de fées, dont des parents irresponsables abreuveraient leurs pauvres enfants, et cette volonté de déculpabiliser les enfants sur la possibilité de vivre plusieurs histoires d’amour successivement et/ou en même temps, interrogent (…) Comme si les enfants n’étaient pas davantage exposés à des séries télévisées où la classique monogamie ne triomphe plus depuis bien longtemps, plutôt qu’à la Belle au Bois dormant. Comme si, dans leurs vies, ils n’étaient pas concernés par le divorce autour d’eux, quand ce n’est pas celui de leurs parents. Comme si les écrans ne les exposaient pas parfois – et fort prématurément – à des images crues de sexualité de groupe. » Selon le chroniqueur, l’urgence pour le planning familiale c’est de « s’ingérer dans l’imaginaire déjà bien cabossé de ces pauvres gosses. Et leur causer « polyamour ». 

Le planning familial, quant à lui, juge la polémique infondée : « Notre campagne s’adresse aux enfants, et non aux adultes : ce n’est pas la sexualité génitale qui est visée, mais ce qui se passe comme découvertes entre les enfants » a-t-il déclaré au Figaro. La coprésidente du mouvement reconnaît, toutefois, un mauvais choix des mots auprès de la Croix .

ça pourrait aussi vous interesser

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire Plus