La journaliste Caroline Fourest, chroniqueuse à “Marianne” se retrouve au coeur d’une polémique après des révélations du média “Arrêt sur Images”. Elle aurait fait pression sur le rédacteur en chef adjoint pour qu’il ne publie pas une enquête sur l’auteur Thomas NLend, dont elle a signé la préface d’un livre-enquête paru le 12 janvier.
Tout commence avec la parution le 12 janvier dernier, du livre enquête écrit par Thomas NLend et préfacé par la militante féministe Caroline Fourest qui en fait la promotion dans les médias. Ce livre intitulé les « Les bouffons de la haine » raconte la prétendue infiltration entre 2011 et 2014 de Thomas NLend dans le mouvement d’Alain Soral « Egalité et Réconciliation ».
Arrêt sur image a publié un article dans lequel il explique que Thomas NLend n’aurait pas réellement infiltré Egalité et Réconiliation mais qu’il aurait bel et bien été un vrai partisan d’Egalité & Réconciliation, selon des documents judiciaires auxquels ont eu accès les journalistes. Une affirmation démentie par Caroline Fourest sur son blog.
“Des pressions intolérables”
L’affaire a secoué aussi la rédaction de Marianne. Caroline Fourest, elle-même chroniqueuse à Marianne et membre du conseil de surveillance du groupe CMI qui possède le magazine, aurait fait pression sur un journaliste de la rédaction, Gabriel Libert, afin qu’il ne publie pas son enquête sur Thomas NLend. Une enquête qui a bien été publiée en juillet 2020.
Co-fondatrice du site d’information en ligne « Les francs-tireurs » avec Raphael Enthoven, Christophe Barbier et Eric Decouty, Caroline Fourest avait pourtant déclaré vouloir « informer pour résister aux simplistes et aux manipulateurs. »
Lundi 24 janvier 2022, la société des rédacteurs de Marianne a donc publié un communiqué dans lequel elle dénonce vivement les attaques de Caroline Fourest à l’encontre de Gabriel Libert. Elle souligne notamment « qu’il est hautement problématique qu’une chroniqueuse de Marianne et membre du conseil de surveillance fasse pression, accable et attaque un des journalistes de sa propre rédaction ».
Communiqué de la Société des rédacteurs de Marianne (SRM) à propos des attaques de Caroline Fourest contre un journaliste de la rédaction pic.twitter.com/2vj5DRPKgo
— Société des rédacteurs de Marianne (@SRM_Marianne) January 24, 2022
Dans ce communiqué, la société des rédacteurs de Marianne dénonce des « pressions intolérables » de la chroniqueuse, « par téléphone », à l’encontre du journaliste, afin « qu’il renonce à publier son article ». La société de rédacteurs précise enfin que la position de Caroline Fourest au sein du journal, “paraît intenable”.